Au bar Loplops, Rémy, le cœur épris,
Avec Charlotte, enfin, fait son entrée.
Mais vite, hélas, jaloux, il se maudit,
Voyant les hommes l’invitant à danser.
Dans cette foule bruyante et tourbillonnante,
Charlotte, telle une fleur, attire les regards.
Tant d’admirateurs, des murmures incessants,
La jalousie en Rémy fait éclore un lourd brouillard.
Il la voit virevolter, enivrée d’attention,
Les bras qui se tendent, les regards ardents.
Chaque danse la rapproche d’autres horizons,
Tandis que Rémy observe, triste et impuissant.
Mais dans le coin de ses yeux, un éclair perce,
Un souffle d’amour, une lueur d’espérance.
Il se rappelle leur première rencontre, univers singulier,
Et dans cette jalousie, naît une romance.
Car l’amour, parfois, se cache dans les ombres,
Comme une énigme à déchiffrer sans trembler.
Rémy, en cet instant, surmonte ses décombres,
Et rejoint Charlotte, prêt à la révéler.
Dans les bras de la danse, ils se retrouvent,
Unis par l’amour, plus fort que toutes les autres faveurs.
La jalousie, doucement, s’évapore et s’éprouve,
Car l’amour triomphe des démons intérieurs.
Au bar Loplops, Rémy et Charlotte,
Leur danse est un poème, une symphonie.
Et si les jaloux les envient sans limites,
Leur amour reste une étoile dans l’infini.
Ainsi, la jalousie se fond en passion,
Et le bar Loplops devient leur arène.
Rémy, désormais, vit chaque danse avec raison,
Sachant que leur amour est la plus belle des scènes.
(ALMD : Baudelaire)