Rémy Fortier

Exister. Une œuvre en soi

Extraits du roman Les couleurs des oiseaux

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Mésange

Les soirées d’Émile avaient pris une tout autre dimension depuis qu’il avait ouvert le premier de ses nombreux livres sur les oiseaux. Le salon était devenu son sanctuaire, un lieu de contemplation où les heures s’écoulaient comme des rivières paisibles. Une lampe de bureau répandait une lueur douce et apaisante, éclairant les pages des ouvrages éparpillés autour de lui tels des trésors à découvrir. Chacun de ces livres était un portail vers un monde de couleurs, de plumes et de chants, une invitation à plonger dans l’univers fascinant des oiseaux.

Émile étudiait les illustrations avec une concentration presque obsessionnelle. Chaque détail était un trésor à déchiffrer, chaque plumage une œuvre d’art à contempler. Ses longues-vues étaient posées à portée de main, prêtes à être utilisées pour confirmer une observation ou scruter un spécimen rare. Les illustrations ne se contentaient pas de représenter les oiseaux, elles les faisaient revivre sous ses yeux, chaque nuance de couleur et chaque touche artistique révélant la beauté de ces créatures ailées.

Mais ce n’était pas seulement les images qui le captivaient, c’était aussi les mots. Les descriptions qui accompagnaient chaque illustration étaient pour lui une source inestimable de connaissances. Il apprenait les noms latins et communs de chaque espèce, ainsi que leurs habitudes de vie, leurs migrations, leurs chants caractéristiques, et même les endroits précis où ils pouvaient être observés. Ces textes étaient comme des poèmes décrivant la vie de ces oiseaux, et Émile les savourait comme un amoureux de la littérature.

Mais plus que tout, ce qui le fascinait était la manière dont les couleurs semblaient prendre vie devant lui. Les nuances chatoyantes des plumes, les jeux de lumière sur les ailes, les teintes subtiles qui distinguaient un oiseau d’un autre, tout cela prenait une dimension presque magique sous son regard attentif. Les couleurs étaient ses compagnes constantes, ses amies intimes, et il se perdait souvent dans leur beauté envoûtante.

Il ne pouvait s’empêcher de ressentir une profonde gratitude envers les artistes et les auteurs qui avaient créé ces œuvres. Ils avaient réussi à capturer l’essence même de la vie aviaire et à la transmettre à travers les pages de leurs livres. Chaque soir, Émile s’immergeait dans ce monde de couleurs, de formes et de mots, se laissant emporter par la magie des oiseaux qui semblaient s’animer dans son petit salon. Ces moments étaient pour lui une source de joie inestimable, une évasion dans un monde où la beauté et la grâce des oiseaux régnaient en maîtres, loin des tracas du quotidien.

 

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Mésange

Chaque matin, Émile se levait avant que le soleil ne fasse son apparition, lorsque le monde était encore plongé dans le silence et la douce obscurité de l’aube. Sa petite maison était éclairée par la lueur faible d’une lampe à huile, projetant des ombres dansantes sur les murs couverts de livres et de cahiers.

Avec une concentration intense, il se plaçait devant son bureau en bois usé. Devant lui, une collection de crayons soigneusement taillés et un cahier à pages vierges l’attendaient. Émile ouvrait le cahier avec un geste précis, semblable à celui d’un prêtre dévoilant un grimoire sacré.

Chaque dessin commençait par un simple contour, tracé avec une délicatesse presque méditative. Émile semblait fusionner avec le papier, guidant son crayon avec une assurance qui venait d’années d’observation minutieuse. Les plumes prenaient vie sous ses doigts, prenant forme et volume grâce à des hachures précises.

Les couleurs naissaient de ses coups de crayon, des nuances évoquées par des lignes croisées et des ombrages subtils. Chaque plume semblait avoir sa propre personnalité, sa propre texture. Les teintes chatoyantes des plumages étaient reconstituées avec une précision presque scientifique, mais aussi avec une touche artistique qui évoquait la beauté naturelle de chaque oiseau.

Émile travaillait pendant des heures, parfois sans pause, son esprit totalement absorbé par la tâche. Les détails de chaque dessin étaient exécutés avec une minutie presque obsessionnelle. Il capturait non seulement l’apparence physique de chaque oiseau, mais aussi l’essence de son mouvement, de son habitat et de son environnement.

Ses dessins étaient plus que de simples images. Ils étaient des fenêtres ouvertes sur le monde des oiseaux, des invitations à découvrir leurs histoires et leurs mystères. Chaque dessin racontait une histoire, évoquait une émotion et révélait la complexité de la nature.

Quand Émile avait enfin terminé un dessin, il prenait un moment pour le contempler avec satisfaction. Il avait l’impression que chaque plume, chaque trait de crayon, était une partie de lui-même. Chaque dessin était un hommage à la beauté de la nature et à son éternelle curiosité.

Ainsi, dans l’obscurité de l’aube, Émile laissait sa main danser sur le papier, créant un monde de couleurs et de formes qui révélait la splendeur cachée des oiseaux. Chaque dessin était un acte d’amour envers la nature, une célébration de la vie et de la créativité. Et lorsque le soleil se levait, il laissait derrière lui une collection de dessins qui racontaient des histoires silencieuses et éclairaient les esprits de ceux qui les contemplaient.

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Bouvreuil

Un matin, alors qu’Émile feuilletait l’un de ses livres sur les oiseaux, il tomba sur une description énigmatique d’un oiseau rare qui aurait été aperçu dans les environs de Briseville. L’oiseau en question était décrit comme possédant un plumage d’un bleu profond, éclatant comme le ciel au crépuscule. Son chant était décrit comme une mélodie enchanteresse, capable de captiver tous ceux qui l’entendaient.

Intrigué par cette description, Émile sentit une impulsion irrésistible de partir à la recherche de cet oiseau rare. Il ferma doucement le livre, l’esprit en ébullition. Il se leva de son bureau, décida de laisser derrière lui ses crayons et son cahier, et se dirigea vers une petite étagère où il avait soigneusement rangé une vieille paire de jumelles.

Armé de ses jumelles, d’un cahier de dessin et d’un sac rempli de provisions, Émile quitta sa maison et pénétra dans les vastes étendues de la campagne environnante. Il marchait d’un pas déterminé, l’esprit rempli d’excitation à l’idée de découvrir l’oiseau rare dont il avait entendu parler.

Il marcha pendant des heures à travers les champs verdoyants, les bois denses et les sentiers sinueux. Ses jumelles étaient constamment braquées sur les arbres, les buissons et les cieux, scrutant chaque recoin dans l’espoir d’apercevoir le mystérieux oiseau bleu.

Soudain, au détour d’un sentier, Émile perçut un mouvement furtif parmi les branches d’un arbre à proximité. Son cœur s’emballa d’excitation. Il ajusta rapidement ses jumelles et les dirigea vers l’arbre. Et là, dans toute sa splendeur, se trouvait l’oiseau rare.

L’oiseau avait un plumage d’un bleu profond et brillant, comme si une parcelle du ciel avait pris forme dans le monde terrestre. Ses plumes brillaient sous les rayons du soleil, projetant des reflets qui semblaient presque magiques. Émile pouvait à peine croire ce qu’il voyait. Les couleurs étaient si intenses, si vibrantes, qu’elles semblaient presque irréelles.

Ému par cette rencontre inattendue, Émile sortit son cahier de dessin et son crayon. Ses mains tremblaient légèrement d’anticipation alors qu’il s’efforçait de capturer la beauté de l’oiseau sur le papier. Chaque ligne, chaque trait de crayon, était empreint de la fascination d’Émile pour la créature devant lui.

L’oiseau rare gazouillait doucement, remplissant l’air de sa mélodie enchanteresse. Émile continuait à dessiner, absorbé par la tâche, désireux de capturer non seulement l’apparence de l’oiseau, mais aussi l’essence de ce moment unique.

Après un moment qui semblait à la fois éternel et fugace, l’oiseau déploya ses ailes et s’envola avec grâce, disparaissant dans le ciel comme un rêve éphémère. Émile resta là, le cœur battant, le regard levé vers les cieux où l’oiseau avait disparu.

Ce fut ainsi que l’histoire de l’oiseau rare aux plumes bleues commença à se répandre dans Briseville. Émile, armé de ses jumelles et de son cahier de dessin, devint un explorateur infatigable de la nature, à la recherche d’autres merveilles cachées dans les coins les plus reculés de la campagne. Et à chaque page de son cahier, il immortalisait non seulement les couleurs des oiseaux, mais aussi les souvenirs de ces moments magiques qui avaient illuminé sa vie.

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Oie

Avec des mains tremblantes d’excitation et une lueur d’anticipation dans les yeux, Émile sortit délicatement son cahier de dessin usé de son sac. Il l’ouvrit avec précaution, comme s’il dévoilait un trésor précieux à la lumière du jour. Les pages vierges attendaient, impatientes d’accueillir la magie qui allait naître sous les doigts d’Émile.

La mésange aux couleurs changeantes était toujours perchée sur la branche, ses plumes scintillant avec chaque mouvement. Émile ajusta son regard à travers les jumelles, absorbant chaque détail avec une concentration intense. Chaque plume, chaque teinte, semblait avoir son propre rôle dans ce tableau vivant de la nature.

Doucement, Émile posa le bout de son crayon sur la page. Les premières lignes tracées étaient hésitantes, presque comme si le crayon lui-même était intimidé par la tâche de capturer la beauté de la mésange. Mais à mesure qu’Émile se laissait emporter par le processus, la confiance grandissait et les lignes devenaient plus assurées.

Il commença par le contour général de l’oiseau, suivant les contours gracieux de son corps. Le crayon glissait avec fluidité sur le papier, traçant les formes qui prenaient vie sous ses yeux. Puis, il se concentra sur les plumes, utilisant des traits légers et courts pour reproduire leur texture délicate.

Les couleurs étaient le défi le plus excitant et le plus exigeant. Avec chaque coup de crayon, Émile s’efforçait de saisir la richesse changeante des teintes de la mésange. Les bleus chatoyants semblaient fondre dans les verts subtils, créant un dégradé naturel qui faisait écho à la beauté de la nature elle-même.

Émile avait l’impression d’être dans une danse avec la mésange, chacun de ses gestes capturant un instant fugace de sa présence. Il était profondément immergé dans l’acte de création, oubliant tout le reste alors qu’il poursuivait son œuvre.

Le chant de la mésange, doux et mélodieux, résonnait dans l’air, devenant une bande sonore pour le tableau en train de prendre forme. Les minutes semblaient s’étirer en une éternité tandis qu’Émile traduisait chaque détail en lignes et en nuances.

Lorsque le dessin fut enfin achevé, Émile se retira doucement de derrière les jumelles. Il contempla le cahier ouvert devant lui, un sourire de satisfaction et d’émerveillement éclairant son visage. Sur la page, la mésange prenait vie d’une manière qui semblait presque magique, chaque ligne et chaque trait de crayon étant une lettre d’amour silencieuse à la nature.

La mésange avait trouvé sa place sur le papier, une réplique artistique de sa beauté naturelle. Et tandis que le soleil se couchait doucement à l’horizon, Émile resta assis là, laissant la magie de l’instant s’imprimer dans sa mémoire, gravant à jamais la rencontre avec la mésange et les couleurs changeantes dans les pages de son cahier de dessin.

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Perroquet

Dans un paisible parc, baigné de la douce lumière d’une après-midi ensoleillée, Émile était installé avec ses longues-vues, observant avec une concentration presque méditative les oiseaux qui s’activaient autour de lui. Il était en plein cœur de sa passion, absorbé par la beauté de ces créatures ailées, capturant chaque mouvement, chaque nuance de leurs plumages dans les pages de son carnet de croquis.

À quelques mètres de là, sur un banc de bois vieilli par le temps, une femme était assise, isolée du reste du monde. Ses yeux étaient rougis par les larmes récemment versées, et elle semblait perdue dans ses pensées, son regard fixé sur un point invisible à l’horizon.

Émile, malgré son intense concentration sur les oiseaux, ne put s’empêcher de remarquer la détresse qui émanait de cette femme solitaire. Il referma doucement ses longues-vues, les posant soigneusement sur le sol, et décida de s’approcher d’elle, animé par un élan d’empathie.

Ses pas le menèrent silencieusement jusqu’au banc, où il s’assit à une distance respectueuse. Pendant un moment, ils restèrent là, tous deux, sans un mot, partageant le silence du parc. Puis, doucement, Émile prit la parole, sa voix empreinte de douceur.

“Excusez-moi, madame, je ne peux m’empêcher de remarquer que vous avez l’air troublée. Est-ce que quelque chose ne va pas ?”

La femme, surprise par l’attention bienveillante de cet inconnu, releva les yeux pour rencontrer les siens. Elle prit une profonde inspiration, comme si elle se préparait à dévoiler un fardeau trop lourd à porter seule.

“Je suis désolée”, commença-t-elle doucement, “c’est juste que… la vie peut être si difficile parfois. J’ai perdu quelqu’un de très cher, et aujourd’hui, en venant ici, j’ai ressenti le besoin de me retrouver seule avec mes pensées.”

Émile écouta avec une compassion sincère, ressentant la peine de cette femme comme si elle était sienne. Il comprit que parfois, les moments de chagrin et de solitude pouvaient nous pousser à chercher la beauté et la réconfort dans les choses simples, comme le chant des oiseaux et la nature qui nous entoure.

“Je suis vraiment désolé pour votre perte”, dit-il avec sincérité. “La nature a cette capacité spéciale de nous apporter du réconfort dans les moments difficiles. Si vous le souhaitez, je peux partager avec vous un peu de la beauté que je vois ici, parmi ces oiseaux. Peut-être que cela vous aidera à trouver un peu de paix.”

La femme sourit faiblement, une lueur de gratitude dans les yeux. Elle hocha la tête, et Émile reprit ses longues-vues, les ajustant avec précaution pour qu’elle puisse elle aussi admirer les oiseaux.

Et ainsi, dans ce parc où deux âmes solitaires se sont croisées, la beauté de la nature a offert un moment de réconfort et de connexion, rappelant à chacun la capacité de la vie à fleurir même au milieu de la douleur.

 

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Pic bois

Le parc était baigné de la douceur d’un après-midi ensoleillé, et les oiseaux chantaient leur mélodie joyeuse dans les arbres. Émile, le libraire devenu illustrateur, était une fois de plus installé à son endroit préféré, observant les oiseaux à travers ses longues-vues, son carnet de croquis à portée de main. Il était profondément absorbé par la grâce des créatures qu’il aimait tant.

Soudain, au bout du chemin, une silhouette familière attira son attention. C’était la femme qu’il avait rencontrée quelques semaines plus tôt, celle qui avait partagé un moment de tristesse et de réconfort avec lui sur ce même banc. Son cœur bondit d’excitation à la vue de cette rencontre fortuite. Elle tenait un sac en tissu à la main, rempli de victuailles.

Leurs regards se croisèrent, et un sourire chaleureux se dessina sur le visage d’Émile. Il replia ses longues-vues avec soin et se leva pour la saluer. La femme s’approcha de lui, ses yeux reflétant une lueur d’anticipation et de joie.

“Bonjour”, dit-elle doucement. “Je me demandais si vous vous souveniez de moi. Nous nous sommes rencontrés ici il y a quelques semaines, et votre gentillesse m’a beaucoup touchée.”

Émile acquiesça avec un sourire sincère. “Je me souviens de vous. C’était un honneur de partager ce moment avec vous. Comment allez-vous ?”

Elle tendit le sac de pique-nique vers lui. “J’ai pensé que ce serait agréable de nous retrouver ici, et de profiter du beau temps. J’ai apporté un peu de nourriture. Acceptez-vous de pique-niquer avec moi sur ce banc ?”

Émile était enchanté par cette proposition inattendue. Il accepta avec gratitude et s’assit à côté d’elle sur le banc. Ils déballèrent les mets délicats qu’elle avait préparés, et le parc devint le cadre d’un pique-nique improvisé, où le partage d’une simple collation se transforma en une expérience mémorable.

Ils conversèrent, rirent et se perdirent dans la contemplation des oiseaux qui s’ébattaient autour d’eux. Émile réalisa que la vie, parfois, nous réservait de précieux moments d’harmonie, de connexion et d’amitié, là où on ne les attendait pas.

Ce jour-là, dans ce parc ensoleillé, Émile découvrit une nouvelle dimension de sa passion pour les oiseaux : celle de la rencontre humaine, de l’amitié naissante, et du partage de la beauté simple de la vie.

 

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Colombe

Émile et Laurence étaient assis côte à côte sur le banc du parc, laissant leurs regards vagabonder parmi les oiseaux qui vaquaient à leurs activités. L’air était imprégné du doux parfum des feuilles et du bourdonnement apaisant de la nature.

Émile, après quelques bouchées de sandwich, se tourna vers Laurence avec une lueur d’excitation dans les yeux. Il avait ressenti le besoin de partager avec elle son projet, cette passion qui l’animait de plus en plus.

“Laurence,” commença-t-il doucement, “j’aimerais vous parler de quelque chose qui me tient profondément à cœur. C’est une idée qui a grandi en moi ces derniers mois, et je ne peux m’empêcher de la partager avec vous.”

Laurence, curieuse et attentive, tourna son regard vers lui et hocha la tête pour l’encourager à continuer.

“Vous savez, ma passion pour les oiseaux m’a conduit à dessiner, à capturer leurs formes et leurs couleurs avec mon crayon et mon pinceau. Mais plus que cela, j’ai ressenti le désir puissant d’habiter ces oiseaux, de les faire exister d’une manière nouvelle. J’ai commencé à dessiner des oiseaux dans des livres anciens, des encyclopédies, des manuels. Je veux les insuffler de vie, les faire revivre à travers l’art.”

Il marqua une pause, observant le visage de Laurence pour y lire sa réaction. Il y trouva un mélange de surprise et d’admiration.

“C’est une idée merveilleuse, Émile”, répondit-elle avec un sourire sincère. “Vous avez un don extraordinaire pour l’art, et cette idée d’habiter les livres avec vos dessins est tout à fait unique. C’est comme si vous donniez une nouvelle vie à ces pages, une vie qui danse entre les lignes.”

Les mots de Laurence firent vibrer le cœur d’Émile. Il avait trouvé en elle une âme compréhensive, une alliée dans sa quête créative. Il continua à partager ses rêves, ses projets, et les détails de son processus artistique. Laurence écoutait avec un mélange d’admiration et de fascination, se perdant dans l’enthousiasme contagieux d’Émile.

Ainsi, dans ce parc paisible, deux êtres que le destin avait réunis partageaient leurs rêves et leurs aspirations. Émile avait trouvé en Laurence une confidente précieuse, quelqu’un avec qui il pouvait partager son univers artistique unique et visionnaire. Et Laurence, de son côté, découvrait dans cet homme passionné un compagnon d’aventure artistique qu’elle était impatiente de connaître davantage.

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Colombe

Émile, portant toujours en lui l’excitation de sa conversation avec Laurence, se sentit submergé par une vague d’audace. Il n’avait jamais montré ses dessins à personne, mais il avait le pressentiment que Laurence comprendrait sa passion de manière unique. Il rassembla ses croquis dans un grand carton qu’il tenait avec précaution, comme s’il portait un trésor fragile.

“Laurence,” commença-t-il, hésitant un instant, “je me demandais… si vous seriez intéressée à voir mes dessins, à venir chez moi pour que je puisse vous les montrer. C’est la première fois que je les partage avec quelqu’un, et je pense que vous pourriez les apprécier.”

Laurence contempla Émile avec un sourire encourageant. Elle pouvait percevoir la vulnérabilité dans ses yeux, cette volonté de partager son monde intérieur avec elle. Après un moment de réflexion, elle acquiesça.

“Je serais ravie de voir vos dessins, Émile. Cela me ferait plaisir de découvrir votre art de plus près.”

Ils se mirent en route vers l’appartement d’Émile, chacun avec ses propres pensées et émotions. Émile était à la fois excité et nerveux à l’idée de partager sa création artistique avec Laurence, tandis que Laurence était curieuse de mieux connaître cet homme fascinant et son monde artistique unique.

Arrivés chez Émile, il ouvrit la porte de son appartement et invita Laurence à entrer. L’intérieur était un mélange de livres empilés, de croquis en cours et de dessins encadrés accrochés aux murs. Laurence ressentit une atmosphère chaleureuse et créative.

Émile déposa le carton de dessins sur une table basse et invita Laurence à s’asseoir. Il ouvrit le carton avec soin et commença à présenter ses œuvres. Chaque dessin était une œuvre d’art détaillée, capturant la grâce et la beauté des oiseaux d’une manière unique.

Laurence était émerveillée par la précision des détails et la manière dont Émile avait réussi à faire revivre les oiseaux sur le papier. Elle posa des questions sur son processus artistique, sur les oiseaux qui l’inspiraient le plus, et sur ses rêves artistiques pour l’avenir.

Au fil de cette soirée spéciale, Émile et Laurence partagèrent plus que des dessins. Ils partagèrent leurs passions, leurs rêves et, peu à peu, leurs vies. C’était une rencontre qui allait changer le cours de leurs destins, un moment où l’art, la beauté et la connexion humaine se mêlaient pour créer quelque chose de véritablement exceptionnel.