Rémy: Putain de merde ! Charlotte, je ne comprends pas. Comment peux-tu me faire ça ? Ignorer mes lettres, me laisser dans l’obscurité totale. Qu’est-ce que j’ai fait de mal ?
(S’adressant aux goélands)
Rémy: Vous les voyez, les goélands ? Vous les voyez, ces putains d’oiseaux qui volent librement dans le ciel, sans se soucier de rien ? Ils n’ont pas à supporter les tourments de l’amour perdu, de l’abandon. Ils n’ont pas à endurer cette putain de douleur qui me consume.
(Buvant une gorgée de rye)
Rémy: Vous savez quoi ? Je vais vous rejoindre. Je vais voler avec vous, loin de cette foutue réalité qui me pèse. Je vais m’évader dans le vent, me perdre dans l’immensité du ciel. Plus de lettres ignorées, plus de souvenirs qui me hantent. Juste la liberté et le vide.
(Riant amèrement)
Rémy: Mais merde, je suis en train de déconner. Les goélands ne peuvent pas comprendre ma détresse. Ils se nourrissent de poissons, pas de chagrins d’amour. Ils n’ont pas de cœur, putain !
(Jetant la bouteille vide)
Rémy: Charlotte, pourquoi tu me fais ça ? On avait tout, putain ! Des moments merveilleux, des rires, des promesses. Et maintenant, tu m’ignores. Tu te perds dans le néant et tu me laisses seul, avec cette putain de bouteille de rye comme seul confident.
(Se levant, regardant les goélands)
Rémy: Allez, envolez-vous. Allez rejoindre vos camarades dans le ciel. Vous êtes libres, vous n’avez pas à supporter cette putain de douleur. Moi, je vais rester ici, avec mes regrets et ma tristesse, à me demander où tout a dérapé.
(S’essuyant les larmes)
Rémy: Mais écoutez-moi, putains d’oiseaux ! Je vais me relever. Je vais guérir cette blessure qui me ronge. Je vais trouver la force de me détacher de toi, Charlotte. Je vais me reconstruire, seul, si je le dois.
(Se retournant, se dirigeant lentement vers la sortie du parc)
Rémy: Alors, adieu les goélands. Adieu, Charlotte. Je m’en vais, avec ou sans toi. Et je vais réapprendre à vivre, à aimer, à voler, sans que rien ni personne ne puisse me retenir.
(Rémy s’éloigne, laissant les goélands derrière lui, le cœur lourd mais résolu à trouver un chemin vers la guérison.)
(ALMD : J. Harrison)